dimanche 27 juillet 2008

Native American























Navajo Reservation. 12 juillet. Seul un panneau planté le long de la route indique notre entrée en territoire Navajo. La shériff rencontrée à Leupp confirme que nous pouvons traverser la réserve librement, sans permis. Celui-ci était requis en territoire Hualapai. Qu’évoque pour moi le terme indien, réserve, navajo ? Des  notions très confuses: des images romantiques – ou terrifiantes – véhiculées par les westerns ingurgités à forte dose pendant mon enfance, des connaissances d’ordre culturel et artistique acquises pendant mes études en histoire de l’art, une approche romancée à travers les polars ethnologiques de Tony Hillerman... C’en est la vision la plus contemporaine, celle qui met en scène, sans pathos, deux flics - Joe Leaphorn et Jim Chee - de la police tribale Navajo. Des histoires intelligentes et subtiles, des personnages qui oscillent entre deux mondes. Une immersion dans un contexte complexe, mêlant histoires de clans, croyances dans l’au-delà, recherche d’harmonie difficile à atteindre pour les deux « héros »…. Nous n’avons rien pu saisir de cela durant notre traversée, de Leupp à Gallup. La route, dans ce semi-désert, est à nouveau majestueuse, et … solitaire… à part quelques pick-up et voitures conduites par des Navajos, nous avons eu l’impression d’être seuls au monde, bien loin de cette autoroute quittée à Flagstaff (porte du Grand Canyon) et parcourue de 4x4 plus citadins les uns que les autres. Une ‘rencontre’ fortuite, heureuse et souriante nous a marqués: celle d’une troupe de cavaliers Navajos se rendant à un pow-wow. Durant les Week End  d’étés, les familles, tribus, villages, se retrouvent autour d’un feu, dansent et accomplissent les rites de leur clan. 

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