lundi 21 juillet 2008

Roden Crater I





Leupp Arizona. 12 juillet. Roden Crater, l’œuvre majeure de James Turrell, est toujours en construction. Depuis que l’artiste a acquis le cratère - au milieu des années 70 -, après avoir survolé le  Sud–Ouest des Etats-Unis pendant des mois à bord de son petit avion à la recherche du « lieu idéal» :  un site à partir duquel il pourrait entamer son grand œuvre. Un lieu marqué par le temps et dans lequel il créerait  des espaces pour y travailler la lumière et la faire « ressentir ». Comme Complex City (Nevada) de Michaël Heizer , autre œuvre majeure du Land Art , seuls les (très) généreux donateurs et quelques personnes triées sur le volet (galeristes et journalistes) peuvent pénétrer les lieux. Le site comporte des galeries et des chambres pour observer étoiles et constellations - James Turrell collabore avec des astronomes et des géologues. Le travail est colossal et nécessite un financement énorme. La Dia Foundation soutient ces deux projets (ainsi que Lightning Field de Walter De Maria où nous serons bientôt) et assure que dès qu’ils seront achevés, les premiers visiteurs pourront y pénétrer.

 

Roden Crater se situe à proximité de Flagstaff, en Arizona, à la frontière de la Navajo Reservation. Nous avons d’abord cherché à l’apercevoir depuis Sunset Crater (monument national). Nous avons demandé aux Rangers de nous indiquer le meilleur point de vue pour apercevoir le cratère. Ils le désignent sur la carte, précisant que le lieu est inaccessible au public, que son ouverture est reportée d’année en année. Nous nous y rendons mais le ciel s’assombrit rapidement, le vent se lève, l’orage gronde. Nous rebroussons chemin. Il est déconseillé de s’attarder lorsque les premiers éclairs apparaissent. Les Rangers nous montrent les arbres dont les troncs ont été taillés par la foudre. Convaincant. 




(Photo) Le sourire et la bienveillance de John, Ranger francophone. Il est officier retraité et a enseigné à l’école militaire à Paris durant cinq ans. Il adore la France, le tennis - « j’allais chaque année à Roland Garros », et admire « le fantastique revers de Justine Henin » ! Les touristes américains présents lorsque nous avons échangé ces quelques phrases se retenaient d’applaudir, trouvant « so nice » et exotique de nous entendre discuter en français….

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